Ma petite histoire de la forêt

Rémi Gerbaud (du groupe Forêts du syndicat de la Montagne limousine) nous livre sa conférence gesticulée « Ma petite histoire de la forêt ».
Durant 1h30, il propose une balade avec son public dans l’espace et le temps, de ses souvenirs d’enfance à ses engagements d’aujourd’hui.
Depuis l’enfance il arpente le plateau de Millevache et y vit, là où « la forêt est omniprésente » et où il suivait son grand-père aux champignons ou à la chasse. Il raconte ce qu’il aime la nature dans laquelle « je me suis tout de suite plu », et ce qui lui fait mal. « On va parler d’emboisement et plutôt d’enrésinement », souligne le conférencier se demandant « Comment en est-on arrivés à des zones forestières immenses » en montrant l’image d’un paysage de landes du début du siècle dernier.

Comment parler de forêt sans parler de champignons, et de l’Eldorado qu’était le plateau. Jusqu’à ce 27 décembre 1999 et la tempête. Arrivèrent alors les engins : « On a besoin de sylviculture notamment du bois noble pour le bois d’œuvre dans nos maisons, ce dont je vous parle maintenant c’est de malforestation ».
Et le conférencier de donner la définition du Larousse : « gestion forestière médiocre ou simpliste, souvent à visée uniquement financière et méprisant les aspects écologiques et sociétaux de la forêt », avant d’argumenter sur les essences locales, feuillues, aujourd’hui majoritairement résineuses, l’exploitation par coupes rases, leurs pistes et leurs dégâts par non-respect des lieux de conducteurs d’engins plus que forestiers, métier « le plus difficile et le plus dangereux », et sa vigilance à l’égard de projets tels que Biosyl.

Source : La Montagne Creuse